Brazzaville représente la Capitale administrative et politique du Congo, pays de l’Afrique Centrale. Il s’agit d’une ville dotée d’un riche passé historique et qui a su conserver divers atouts. C’est le cas notamment de l’artisanat traditionnel issu d’une grande diversité culturelle et artistique. Il constitue une fierté pour toute la ville. Emile Ouosso présente les marchés d’artisanat traditionnels à Brazzaville.

Un secteur riche et bien conservé

Emile Ouosso explique que la diversité des marchés de l’artisanat traditionnel à Brazzaville est grandement liée au riche passé de la Capitale Congolaise. En effet, jadis, le Congo a vu naître de nombreuses structures politiques allant de l’Empire Kongo aux chefferies du Nord en passant par les royaumes de Loango et de Teke. Ainsi, les nombreuses ethnies recensées dans le pays constituent un tandem qui a notamment doté la Capitale Brazzaville d’une immense culture. Cela a donc favorisé des expressions artistiques anciennes qui se reflètent jusqu’aujourd’hui à travers de nombreux objets d’art.

Ainsi, dans les marchés d’artisanat Brazzavillois, on retrouve entre autres des statuettes bembes, des « fétiches à clous » Vili, des masques étranges des Punu, des reliquaires Kota, des Kwele et des masques fétiches Téké. Avec la modernisation et l’organisation du secteur, l’artisanat Brazzavillois a été subdivisé en divers volets :

• Arts graphiques,
• Textiles,
• Cuir,
• Bois,
• Poterie,
• Céramique,
• Faïence,
• Joaillerie,
• Orfèvrerie,
• Peinture,
• Sculpture,
• Etc.

Aujourd’hui, l’artisanat traditionnel Brazzavillois est une valeur sûre.

L’artisanat traditionnel à Brazzaville, un secteur qui innove

L’artisanat traditionnel à Brazzaville fait aujourd’hui face au monde moderne avec les changements d’habitudes et de styles, souligne Emile Ouosso. Pour rester dans un certain dynamisme et ne pas disparaître, il faut bien s’adapter en s’orientant vers un ensemble d’innovation. Ainsi, l’artisanat traditionnel a été revisité à travers ses diverses composantes afin de lui donner un nouveau souffle. Les traditionnelles armoires, canapés et autres objets d’art ont alors été customisés pour leur donner une apparence plus moderne. C’est l’artisanat traditionnel congolais qui s’associe au design contemporain pour donner une belle tendance des temps modernes.

Les créateurs et artisans Brazzavillois s’engagent dans cette voie pour présenter aux visiteurs des pièces rares qui embellissent leur espace de vie. Par exemple, un « ebonga » (banc ou tabouret traditionnel) peut être agrémenté avec un coup de vernis pour donner un magnifique coussin habillé en pagne. Bref, les marchés de l’artisanat à Brazzaville mettent l’accent sur l’innovation pour éviter d’être sous l’ombre de l’artisanat moderne. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’ils se maintiennent sur ce standing de marchés dynamiques malgré les énormes difficultés.

L’artisanat traditionnel à Brazzaville, un secteur qui a du mal à s’exporter

Les marchés de l’artisanat traditionnel à Brazzaville-Congo sont confrontés à des difficultés qui touchent le secteur artisanal congolais de manière générale. Du fait d’un budget assez faible qui lui est alloué chaque année, ce secteur a du mal à s’exporter. En effet, seulement 15 millions par trimestre sont destinés à ce secteur. Ce qui est insuffisant lorsqu’on espère une ouverture sur le monde.

L’autre problème lié à l’artisanat traditionnel, c’est l’absence des artisans dans les diverses expositions mondiales à cause du manque de moyens financiers. Le manque d’organisation des artisans constitue également un véritable frein à l’essor du secteur. De nombreux artisans brazzavillois ne disposent pas d’une carte d’artisan.

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