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Emile Ouosso
22 septembre 2020

Emile Ouosso parle de l'exploitation forestière au Congo

Le Congo est l’un des plus grands pays d’Afrique en termes de superficie, mais aussi en matière de ressources minières et forestières. Depuis de nombreuses années, la forêt congolaise fait l’objet d’un intérêt accru. Emile Ouosso parle de l’exploitation forestière dans ce pays.

L’exploitation forestière au Congo : une histoire

"Le peuple congolais a un rapport particulier avec la forêt" explique Emile Ouosso. Pour des exigences traditionnelles et éventuellement cultuelles, la forêt du Congo faisait déjà l’objet d’une exploitation par les résidents endogènes. L’arbre était au cœur même des réalités spirituelles. D’ailleurs, certaines tribus vivaient de l’exploitation des arbres. Plus tard, ce sont de grands groupes occidentaux qui ont commencé à s’intéresser à la forêt congolaise. Cet intérêt était en réalité plus grave, car de l’exploitation forestière qu’ils ont faite, une part non négligeable des ressources forestières a disparu.

Jusqu’en 1972, la principale source de revenus du Congo était l’exploitation forestière. Le pétrole semble avoir pris le relais, mais le bois congolais continue d’être légalement ou illégalement exploité.

L’exploitation traditionnelle et l’exploitation européenne

Emile Ouosso Ministre indique que pour les Congolais qui vivent dans ces forêts, l’exploitation forestière est indispensable. Ainsi, ce sont des fruits, des feuilles, des racines et troncs qui sont utilisés pour manger, se soigner, etc. La plupart du temps, les arbres ne sont pas coupés et tués. Ces peuples connaissent la valeur de l’arbre pour une vie humaine. Pour l’Européen par contre, l’exploitation de la forêt prend un autre sens. Les exploitants européens de la forêt au Congo s’intéressent aux grands arbres. Ces arbres coupés sont exportés sous forme de grumes pour un usage industriel. Malheureusement, il s’agit d’une exploitation massive et abusive.

La forêt de Mayombe, un témoin de la déforestation au Congo

Depuis les années 1930, l’utilisation industrielle du bois d'Afrique en Europe a pris une ampleur extraordinaire. De façon surréaliste, on remarque l’effet de l’exploitation abusive du bois congolais au niveau de la forêt de Mayombe. C’est la toute première forêt qui a été exploitée intensément. De cette exploitation, il n’est resté que scène de désolation. En effet, toute l’étendue forestière de Mayombe ou presque est épuisée. Et pourtant, peu d’efforts sont faits pour le réhabiliter. La replantation n’est pas suivie et les 6 500 hectares de limbas déjà replantés sont les seuls arbres dans cette portion de la forêt congolaise.

Une exploitation qui n’en finit toujours pas

L’exploitation du bois à des fins industrielles au Congo continue malgré les mesures restrictives prises par les autorités du pays. Ainsi, une autre région est devenue la principale zone de production de bois. Il s’agit du Niari Forestier. Cette forêt a le mérite d’être contrôlée par les autorités en charge de la

forêt au Congo. Son exploitation a été ouverte aux exploitants congolais, mais aussi aux industriels occidentaux. Une superficie de 220 000 hectares a été concédée aux entreprises qui ont des usines de transformation.

Des mesures de contrôle de l’exploitation

Des mesures restrictives ont été prises pour contrôler au mieux la déforestation au Congo. Désormais, pour ouvrir un chantier forestier, une autorisation des services des Eaux et forêts est nécessaire. "C’est par son biais que le gouvernement congolais octroie le droit à une entreprise d’exploiter une partie de la forêt pendant une certaine durée" explique Emile Ouosso. En contrepartie, une taxe et des redevances lui sont versées. D’autres mesures ont également été prises par le Congo pour limiter la déforestation.

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